P0101 fiat 500 essence : comment y remédier

Ah, ce petit moteur Fire Fiat monté notamment dans les Panda, Uno, Autobianchi Y10 (qui se souvient de ce sympathique pot de yaourt ?), dans sa première mouture, puis plus tard dans les Fiat Punto, Bravo, sans compter les Lancia Delta et autres Alfa Roméo Mito et Giulietta.


Et sur notre modèle du jour, une Fiat 500 1.2 de 2008 dans une version plus évoluée, comprenant notamment un arbre à cames à variateur de phase commandé par électrovanne permettant de faire varier le temps d'ouverture et de fermeture des soupapes en continu. Pour une petite mécanique, elle a tout d'une grande !


Très bien me direz-vous, mais quel rapport avec cet article ?

Et bien, cette voiture marchait parfaitement bien, lorsque subitement, elle s'est mise à tourner sur 3 cylindres avec des retours de compression à l'admission, à caler sans arrêt avec le voyant moteur allumé et le message "faire contrôler moteur". Difficile de continuer à rouler dans ces conditions.


Un rapide diagnostic fait ressortir le code P0101, qui me confirme un problème avec le débitmètre d'air massique, le fameux capteur MAF. J'ai également deux autres codes P0105, et P0106, mais je ne m'en inquiète pas car je focalise sur ce capteur qui je pense est également à l'origine des deux autres codes défauts.


Ni une ni deux, j'en commande un tout neuf en Bosch pour être tranquille. Sitôt reçu, je le monte, celui-ci étant situé sur le côté du collecteur étant très accessible.


Hélas, mon répit n'est que de courte durée. A peine 30 secondes après la mise en route, le voyant moteur et le fameux message accompagné de sa sonnerie stridente me ramènent à la dure réalité : ce n'est pas ça !


Je décide de contrôler la continuité du faisceau entre la connectique du capteur et le calculateur. Pas de soucis de ce côté là.


Je prends alors le problème à l'envers et me dis que mon code P0101 est peut-être la conséquence et non la cause d'un autre problème révélé par les autres codes.


Je traque donc les prises d'air éventuelles, durite de recyclage des vapeurs d'huile, raccord de dépression pour l'assistance de freinage, joints de collecteur d'admission (je les change, 2 étaient écrasés ), contrôle l'étanchéité du collecteur, qui ne révèle aucun problème : toujours pareil, la Fiat démarre et pétarade avant de caler lamentablement.


Je jette un coup doeil à la fameuse soupape de ventilation de réservoir de carburant sur le collecteur en la débranchant et en bouchant son entrée, sans aucune amélioration.


Un collègue me suggère un problème de calculateur, auquel je ne crois pas trop. De toutes façons, je préfère d'abord, avant d'envisager une telle éventualité, épuiser toutes les options purement mécaniques.


Depuis le départ, j'envisage de me pencher sur la distribution, dont je vérifie bien évidemment le calage, et plus précisément cette fameuse poulie de déphasage que je soupçonne être la cause de cette panne arrivée sans prévenir.


Je démonte donc les bobines, le cache culbuteurs, le calculateur et son support pour pouvoir faire des repères aussi bien sur la poulie que sur l'arbre à cames par rapport à la culasse, car je n'ai pas le fameux kit qui permet de caler celui-ci et le vilebrequin.


Ceci fait, je prends une clé plate et bloque l'arbre à came grâce à l'empreinte qui y est forgée. Je dévisse d'abord le bouchon obturateur central en prenant soin de placer un chiffon, car l'huile contenue dans la poulie s'écoule lors de sa dépose.


Puis je dévisse la vis de fixation de la poulie, très serrée (il m'a

fallu une rallonge pour pouvoir y arriver) juste assez pour la libérer. Ceci effectué, il me suffit de replacer ma poulie et mon arbre à cames aux repères que j'avais fait auparavant.


Je remonte tout ce que j'avais démonté dans l'ordre inverse, remonte ma courroie, et tente un démarrage : Abracadacar, ça marche, mon déphaseur est revenu en butée !


Le moteur ronronne et tourne à nouveau comme une horloge, et le voyant et le massage au tableau de bord ont disparus. Il ne me reste plus qu' à reposer mon cache de distribution et mon support moteur ( je le soutenais avec un cric) pour pouvoir partir de nouveau à l'aventure. Mission accomplie !


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